Une petite histoire des bateaux à moteur pop-pop par John Hedgehog, « Pop-Pop magazine n°1 »
L’Angleterre dont le passé naval fut brillant a produit peu de bateaux-jouets eu égard aux réalisations du début du siècle sur le continent. En France à cette époque des artisans comme Malett & Parent et surtout Radiguet fabriquaient en toutes petites séries de superbes petits navires tandis qu’en Allemagne de puissantes maisons comme Marklin, Bing ou Carette atteignaient le stade de la production industrielle avec des canots, des transatlantiques, des navires de guerre…
Pourtant le système de propulsion le plus original pour bateau-jouet, est du à un Anglais, Désiré Thomas PIOT. Ce Londonien semble avoir été un inventeur du type de ceux qui, en France, s’illustraient au concours Lépine. PIOT se présentait comme un électricien, titulaire d’un certain nombre de brevets relatifs aux accumulateurs. Il devait cependant s’intéresser aussi aux jouets car en novembre 1891 il déposa une demande de brevet portant sur le perfectionnement des générateurs de vapeur, déclarant à l’appui de sa demande : « mon invention est spécialement utile dans le cas de bateaux-jouets où la propulsion est produite par l’action directe de la vapeur d’eau, la condensation servant à produire l’alimentation par convection ».
Le musée du jouet de Londres possède une pièce très rare : un petit bateau fabriqué par J Robinson & Son, Opticians, Regent st, Londres, dont le système de propulsion exactement semblable à « la chaudière de Piot » est représenté figure 1. Ce système d’une grande simplicité est capable de propulser un bateau d’une trentaine de centimètres de longueur, il est absolument sans danger et fonctionne tant qu’il y a du combustible dans la lampe.